Dès que les nouvelles conditions sanitaires l’ont permis, le Football Club Phénix de Versailles a repris ses entraînements. Ainsi depuis le début de l’été 2021, joueurs et bénévoles ont pu se retrouver pratiquement tous les week-ends, quelle que soit la météo (pluie, froid ou canicule) et toujours avec la même envie et le même enthousiasme.
En quatre ans et demi d’existence (mars 2017), le Football Club Phénix de Versailles a accueilli 226 joueurs de 29 nationalités différentes. Avec le nombre de 78, soit 35% des joueurs accueillis, l’Afghanistan est le pays d’origine le plus représenté. Beaucoup de joueurs actuels ou anciens du Phénix sont donc particulièrement affectés par les événements en cours dans ce pays. Les bénévoles du club et des Voisins Solidaires de Versailles (association qui héberge le club) mettent tout en œuvre pour aider et soutenir les Afghans qui souhaitent encore plus qu’auparavant mettre en sécurité leurs familles et leurs proches.
Puisque la période est aux anniversaires (premier confinement de mars 2020), le Football Club Phénix de Versailles tient aussi à fêter le sien, nettement plus positif.
Il y a quatre ans, le 18 mars 2017, quelques bénévoles des Voisins Solidaires de Versailles (VSV) lançaient une invitation un peu folle : créer un club de football avec les migrants et réfugiés du centre d’hébergement des Mortemets à Versailles, alors géré par la Croix-Rouge.
Le rendez-vous fut donné sur un petit terrain… de handball, au stade des Chantiers. Nos contacts directs, le bouche-à-oreille et des affiches placardées aux Mortemets relayèrent efficacement l’information : le résultat dépassa nos attentes puisque près de 45 hommes d’au moins huit origines différentes et âgés de 18 à 55 ans se présentèrent ce jour-là. Un étonnant succès ! Les ateliers technique/condition physique s’enchaînèrent dans la joie et la bienveillance. Les entraînements “officiels” ont démarré dès la semaine suivante avec une vingtaine de joueurs.
Préparé et mûri bien en amont, ce jour est considéré comme celui de la création de l’équipe du Phénix.
Depuis, le Phénix a abandonné la surface réduite des Chantiers et trouvé d’autres terrains d’accueil à Porchefontaine, Sans-Souci ou Jussieu. Exactement 213 joueurs de 27 origines ont tapé dans un ballon versaillais lors de 165 entraînements, sans compter les matches et les tournois.
Quelques-uns habitent encore en région parisienne, beaucoup ont été transférés et sont partis vivre en province. D’autres encore ont été renvoyés dans leur pays d’origine où ils sont en danger, comme notre goal historique Farhad, reparti à Kaboul. Certains, enfin, ont préféré tenter leur chance sous d’autres latitudes, en Europe ou ailleurs.
En quatre ans, une vingtaine de bénévoles se sont succédé, mais les cadres du staff sont toujours présents. 213 joueurs, c’est autant de rencontres et d’histoires que nous avons partagées dans un esprit de solidarité.
En ce jour où le foot est sur la touche depuis de trop nombreuse semaines, nous ne pourrons souffler les bougies ensemble. Mais nous souhaitons un bon anniversaire au Phénix. Merci à tous !
Retrouvez l’histoire complète du Phénix sur la page Histoire.
Le Football Club Phénix de Versailles avait résisté au premier confinement : dès le mois de mai 2020, les entraînements avaient repris dans le respect des règles sanitaires (jeu en extérieur, distanciation physique, mise à disposition de gel hydroalcoolique, nettoyage du matériel entre deux séances…) et les joueurs ont vite repris le chemin du stade après plusieurs semaines sans taper le ballon.
Depuis, en prévision du démantèlement du centre HUDA géré par la Croix-Rouge (effectif depuis une dizaine de jours), pratiquement tous nos joueurs ont été dispersés dans des logements des Yvelines (Poissy, Mantes, Les Mureaux, Montigny, Plaisir, Vernouillet…).
Malgré la distance, la motivation est restée puisque jusqu’à la veille du second confinement, chaque entraînement comptait de l’été et l’automne 2020 entre 15 et 30 joueurs sur le terrain du stade Jussieu de Versailles. C’est ce terrain qui est le plus utilisé avec le soutien bienveillant de l’ASVJ (Association Sportive de Versailles Jussieu) https://www.facebook.com/Association-Sportive-Versailles-Jussieu-ASVJ-345063202251499/
Malheureusement, le second confinement est arrivé et c’est avec une immense tristesse que nous devons à nouveau interrompre les entraînements.
L’aventure du Football Club Phénix de Versailles se poursuivra, bien entendu, dès que les terrains seront à nouveau accessibles.
C’était un temps où l’on pouvait se rassembler pour échanger (des passes), partager (des une-deux, des tactiques communes) et se retrouver (en bonne position de marquer). C’était le 7 mars 2020, un jour où l’on pouvait encore être ensemble, une semaine et demie avant le confinement du Covid-19. Ce samedi-là, le Phénix était l’invité d’un tournoi de football féminin, organisé à Louveciennes “contre les inégalités et la discrimination”, dans le cadre de la Journée internationale des femmes. L’adresse du terrain était en elle-même une invitation (une incitation !) à jouer au football : “Stade du Cœur Volant, allée de la Tour du Jongleur”. Réunissant notamment une sélection des Yvelines et des équipes de Cergy ou de Beynes, le tournoi était doté d’une forte identité africaine, car placé sous l’égide de l’Association Des Anciennes Lionnes Indomptables du Cameroun. L’ADALIC a été créée en 2018 après le jubilé de sa fondatrice, Dorette Elangué, ancienne internationale et professionnelle de Marseille, Paris Saint-Germain et Montigny-le-Bretonneux. “Avec l’ADALIC, j’ai voulu créer une plateforme d’échange d’informations, afin d’accompagner les jeunes joueuses et les sœurs venues en Europe, raconte-t-elle. Nous leur donnons des conseils et les orientons vers les bons clubs”, poursuit celle qui a aussi entrainé Poissy. L’ADALIC est liée à l’Association des Footballeuses Camerounaises de la Diaspora, qui présentait aussi une équipe à Louveciennes.
Échauffement sous les arcades
Pas de tournoi féminin, bien sûr, pour le Phénix. “J’avais entendu parler de votre équipe, je voulais vous rencontrer et vous faire participer à notre fête d’une façon ou d’une autre“, précise Dorette. Nos joueurs versaillais (et de la région parisienne, pour certains) ont donc disputé un “match de gala” contre une sélection d’anciens internationaux du Cameroun, qui se sont déplacés pour l’occasion. Parmi ces ex-Lions, on notait la présence d’Emmanuel Mabotang, qui a disputé les Coupes du monde 1990 et 1994 et joué en club au Portugal; Constantin Etot (ancien joueur d’Istres, Aubervilliers, Besançon, Espagne, deux sélections) et Paul Bebey Kingé (6 sélections et ancien professionnel en Tunisie).
Les anciens Lions Indomptables, avec quelques recrues versaillaises, prêts à sortir les griffesUn entraînement de pros…… pendant que le Phénix prend la pose 🙂
Une opposition de haut niveau que le Phénixa contribué à… renforcer puisque l’effectif des Lions, en provenance de Paris, n’étant pas au complet, certains de joueurs ont changé de vestiaire et revêtu le maillot jaune de l’équipe des pros. Nos footballeurs avaient de toute façon répondu nombreux à l’invitation puisque 23 joueurs s’étaient déplacés, de quoi, comme lors du précédent match à Bobigny, former deux équipes !
Un match enlevé et indécis jusqu’au bout.
Grâce à ce mélange de générations et ce panachage d’expérience et de fougue, les jaunes firent jeu égal avec l’équipe des réfugiés de Versailles, qui continuent à trouver leurs marques dans les oppositions à 11. Un match enlevé et dynamique qui se solda par un match nul 2-2, avec deux buts du milieu de terrain Bakary (dont un penalty suite à une belle envolée d’Alghassimou irrégulièrement stoppée par le gardien adverse). Par esprit de jeu et pour prolonger le plaisir, il fut décidé qu’une séance de tir au but départagerait les deux formations. Les Lions indomptables s’y révélèrent… redoutables, et les lionceaux du Phénix… un peu tendres.
Le gardien est bien parti, le ballon beaucoup moins… 🙂
Qu’importe, cet après-midi à l’ombre des arcades de l’aqueduc de Louveciennes fut vécu comme un moment d’accalmie et de fraternité avant l’orage qui s’annonçait et allait tous nous tenir éloignés les uns des autres. Un merci long comme le palmarès de Roger Milla à Dorette Elangué et à ses ami(e)s pour la générosité de leur accueil et leur bonne humeur communicative. A noter que le Phénix retrouvait pour l’après-midi, Adel, un des ses plus anciens joueurs, résidant aujourd’hui à Marseille.
Adel… de Marseille, la mémoire vive du Phéinx
Aux dernières nouvelles, tous les joueurs du Phénix se portent bien. Mais ils trépignent d’impatience à l’idée de retrouver le bruit mat du ballon qui rebondit sur la barre, la poussière des terrains stabilisés sur les tibias et les tirages de maillots pendant les corners. Puisse la pandémie ne pas jouer les prolongations…
Nous l’appellerons Ali pour préserver son anonymat, nous pouvons simplement vous dire qu’il a 24 ans et qu’il vient du Soudan. Qu’a-t-il de particulier à part être le quatrième Ali accueilli au sein du Phénix ? Nous lui avons expliqué, mais ça ne veut pas dire grand chose pour lui :
Ali est le deux centième joueur à s’être inscrit auprès du Football Club Phénix de Versailles.
Ça veut dire quoi “s’inscrire au Phénix” ? Tout joueur qui se présente à nous est le bienvenu, quel que soit son âge, son origine, qu’il soit hébergé en structure ou non, salarié ou sans emploi, régularisé ou sans papier. Il peut jouer dès le premier jour : on se présente mutuellement, nous lui demandons son prénom et nous lui souhaitons la bienvenue. S’il revient deux ou trois fois, nous lui demandons quelques informations : son âge, sa pointure, le lieu de son hébergement, les langues qu’il parle et ses coordonnées afin de lui envoyer les informations sur les entraînements et les rencontres à venir. C’est cela “s’inscrire”. Nous lui expliquons notre fonctionnement en association, insistons sur le fait que nous sommes bénévoles, et nous le prenons en photo pour notre trombinoscope.
Exemple de trombinoscope
Depuis le 18 mars 2017, jour du premier entraînement du Phénix (bientôt trois ans !), nous avons vu passé beaucoup de joueurs, certains pour un jour, d’autres pour plusieurs années, difficile de savoir exactement combien, plusieurs centaines en tous cas.
Et “Ali” est notre deux centième joueur inscrit !
Deux cents joueurs, c’est 27 nationalités (1), des hommes âgés de 18 à 67 ans lors de l’inscription (même si nous avons eu des doutes pour certains sur le fait qu’ils aient été majeurs), des gars qui sont hébergés à Versailles, Mantes-la-Jolie, Corbeil-Essones, Gaillon, Achères ou qui vivent dans la rue, parlent arabe, français, anglais, dari, pashto, zaghawa, peul ou allemand. Nous accueillons des petits, des grands, des costauds, des très bons au foot mais aussi des débutants.
Tous sont attirés par l’universalité du ballon rond, ils ont envie de se dépenser, de progresser, d’échanger et de prendre du bon temps pendant quelques heures.
Merci encore à tous nos bénévoles et nos soutiens et vive le Football Club Phénix de Versailles !
1. Afghanistan, Algérie, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Érythrée, Éthiopie, France, Gambie, Guinée, Irak, Koweit, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Palestine, Portugal, République Démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Somalie, Soudan, Syrie, Taïwan, Tchad, Tibet
Lorsque
fut sifflée la fin du match, les spectateurs de Montbauron
n’eurent d’yeux que pour son maillot orange fluo. Laissé seul par ses
coéquipiers au milieu du terrain, effondré comme après un plongeon dont il ne
pouvait plus se relever, Nicolas Caraux, le goal de Versailles, portait sur ses
épaules tous les malheurs du monde. Dans ces quelques instants d’hébétude, il
semblait déjà revivre cette scène qui allait le hanter pendant les heures à
venir. Alors que son équipe était menée 2 à 1, le gardien de but avait eu
l’occasion d’égaliser à la dernière minute, en montant sur l’ultime corner
jusqu’à la surface de réparation adverse. Mais sa reprise fut contrée, il reçut
un coup dans les tibias et réclama à grands cris un penalty, en vain. Celui qui
aurait pu être le héros miraculeux de ce 4 janvier 2020 semblait maintenant
prêt à disparaitre sous terre. Dénouement tragi-comique pour ces dernières
minutes un peu folles de cette rencontre des 32e de finale de Coupe
de France opposant les bleus versaillais aux blancs de l’US Granville. Un match
qui restera gravé dans les mémoires des joueurs du Phénix, venus autant
supporter l’équipe de leur ville d’accueil que découvrir les qualités
techniques de footballeurs de très bon niveau.
Bénéficiant de 25 places offertes par la mairie et la direction des sports (merci !), la plupart des garçons découvraient pour l’occasion, avec étonnement, le terrain de Montbauron. Un stade situé en centre-ville, sur les hauteurs d’une butte mais soustrait aux regards : une des particularités de la cité royale. Une température plutôt clémente, une tribune centrale pleine, une ambiance à la fois familiale et débridée, mais jamais agressive pour l’adversaire malgré l’enjeu, les conditions se sont avérées idéales pour les membres du Phénix. Entre le club local de National 3 (premier de sa poule) et des adversaires bien placés en National 2, le match tint agréablement ses promesses. Alerte, tendu, il ménagea plusieurs coups de théâtre, comme les buts inscrits par les visiteurs (une contre-attaque fulgurante et un défenseur yvelinois qui se « troue » sur une attaque anodine). Versailles, qui eût la maîtrise du jeu mais a buté sur une défense intraitable, sort avec les honneurs.
Notons que le groupe du Phénix comptait dans ses rangs deux dissidents en la personne de Sadik, ancien des Mortemets transféré à Gaillon dans l’Eure, et ne cachant pas, clin d’œil et sourire à l’appui, une légère préférence… pour les Normands, et Capucine, une de nos chères accompagnatrices, dont la famille est justement originaire de cette petite ville située dans la baie du Mont St-Michel. Qu’importe, le Phénix accueille tout le monde ! Débutée avec un entrainement sur le terrain de Jussieu, la journée fut joyeuse et festive, malgré l’élimination du FCV. Une défaite d’autant plus piquante que le tirage au sort du tour suivant désigna l’Olympique de Marseille comme opposant à Granville. Versailles-OM, cela aurait eu de l’allure… et auguré d’un sacré moment pour les joueurs du Phénix. «Pas grave, une prochaine fois» – une expression que l’on entend, assez régulièrement, chez les demandeurs d’asile.
Super nouvelle pour un des joueurs du Football Club Phénix de Versailles en ce début d’année 2020 : Yahya, originaire du Soudan, joueur du Phénix depuis plus de 2 ans (septembre 2017), assumant les rôles de capitaine et de préparateur physique, vient d’obtenir le statut de réfugié pour 10 ans auprès de l’Ofpra.
Yahya avec le nouveau maillot du Phénix
Après une longue errance en Libye, en Italie et plus de deux années en France, ponctuées d’attentes, d’incertitudes, de convocations et de démarches, le soulagement et de nouvelles perspectives s’offrent à lui.
Trouver un travail et un logement, fonder une famille et avoir une vie sociale stable, il est conscient que les années à venir seront difficiles. Mais il est motivé et confiant. D’ailleurs, il devrait commencer d’ici quelques semaines une formation comme animateur sportif.
Yahya avec Steven Nzonzi
Yahya remercie toutes les personnes qui l’ont soutenu et accompagné durant toutes ces années.
Nous nous joignons à ces remerciements et lui souhaitons bonne chance et bon courage pour la suite. Bien-sûr, nous avons une pensée pour tous les autres joueurs du Phénix qui sont encore en demande d’asile ou en procédure Dublin, nous leurs souhaitons le même destin et nous continuerons à les accompagner et à les soutenir dans leurs démarches.
Yahya du temps où il évoluait à Coignières
Le Football Club Phénix de Versailles, ses joueurs et ses bénévoles, en profitent pour vous souhaiter une bonne année 2020, pleine de bonheur et de réussite.
Ni la distance ni les frimasn’auront dissuadé le Football Club Phénix de Versailles de disputer son premier match de la saison 2019-2020, mardi 3 décembre dernier à Bobigny. Les joueurs de Versailles répondaient à l’invitation de l’Équipe Sans Frontières Paris pour une rencontre amicale au Parc départemental de sports. Ce sont donc 24 garçons qui ont bravé le froid et réussi leur traversée de Paris jusqu’au métro Fort d’Aubervilliers, et, pour la plupart, à l’heure. La grande grève des transports, qui aurait rendu la rencontre impossible, n’était heureusement annoncée que deux jours plus tard. Vingt-quatre footballeurs, c’est évidemment bien plus qu’il n’en faut pour composer une équipe – mais les coaches du Phénix ont l’habitude, chaque match étant fortement attendu par tous. Le nombre témoigne en tout cas de l’assiduité des garçons et de leur motivation à s’inscrire dans l’histoire de leur équipe, semaine après semaine.
Le Phénix à l’échauffement
L’équipe retrouvait avec plaisir le vibrionnant Zaïnoul, qui avait dû quitter les Mortemets l’an passé (transfert). Aujourd’hui établi dans la capitale, Zaïnoul retrouvera en janvier les terrains du Football Club de Versailles. Comme ils le font aussi chaque week-end pour les entraînements, certains de ses coéquipiers, transférés de Versailles mais toujours membres du Phénix, se sont déplacés de Gaillon (Eure), Achères, Poissy, Paris, Corbeil-Essonnes, Issy pour nous rejoindre.
Le
choix de décomposer le temps de jeu en trois mi-temps
de 30 mn allait faciliter la volonté des coaches du Phénix de faire évoluer
chacun à temps égal. Ce sont bien deux équipes différentes qui ont affronté
l’ESF, tout le monde, malgré la complexité des remplacements à prévoir lors du
dernier tiers-temps, se montrant sur la même longueur d’ondes pour une
organisation optimale. Chacune des trois phases du match fut très disputée,
comme en témoignent les scores (1-1, but de Zaïnoul) (0-0) (0-1). L’écart, sur
le plan physique plus que technique, constaté en défaveur du Phénix lors des
précédentes oppositions entre les deux équipes, s’est visiblement atténué. Ce
qui signe les progrès de notre club, et plus particulièrement de certains
joueurs dont la pratique du football était minimale avant leur arrivée à
Versailles. Cette volonté d’avancer –
sur le terrain comme en dehors – et un bon esprit (d’adaptation) ont offert
tout son relief à la soirée.
C’était donc la troisième fois que le Phénix rencontrait l’Équipe Sans Frontières Paris, composée de réfugiés et d’anciens réfugiés de la Porte de la Chapelle. Rappelons que l’ESF a été fondée en 2017 par une jeune professeure d’anglais, Chloé Cassabois, et regroupe Soudanais, Érythréens, Afghans etc., de 18-35 ans, soutenus par le BAAM (Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants) et le MFC 1871 (Football club de Ménilmontant dans le XXe).
Le Phénix
Un dernier mot sur l’horaire de la rencontre, inhabituel (entre 18 et 20 h, moment de l’arrivée d’un club de FFF pour un entraînement). Il s’explique par la difficulté des équipes indépendantes comme la nôtre, non affiliées à une fédération ou ne possédant par le statut de club sportif, à trouver des terrains disponibles, en semaine ou les week-ends. Un problème récurrent très souvent rencontré cette année par le Phénix, qui constate une difficulté croissante à s’entraîner ou organiser des matches à Versailles. Une solution de secours est actuellement à l’étude avec la mairie.
Merci encore à l’ESF Paris pour son accueil, nous faisons notre possible pour les accueillir à Versailles dans les prochains mois.
Le Football Club Phénix de Versailles a participé à son premier tournoi de cette saison 2019-2020. Celui-ci s’est déroulé le dernier week-end d’octobre 2019 au stade Sans Souci à l’invitation de Nicolas et de ses amis, groupe de joueurs de Versailles et des environs que nous rencontrons régulièrement sur les terrains de Versailles depuis 2 ans.
Au programme, 5 équipes, 3 pour le Phénix ( les verts, oranges et violets ) et 2 pour les amis de Nicolas, (les jaunes et “sans” chasuble). Au bout des dix matchs qui ont permis à toutes les équipes de se rencontrer entre elles, c’est l’équipe des jaunes qui a gagné, elle a été la seule à aligner 3 victoires (et un nul). Les verts sont arrivés seconds.
Du beau jeu avec des buts de chaque côté dans tous les matchs sauf sur celui des gagnants contre les seconds qui a fini en zéro-zéro , des remontadas, de la solidarité et peu de blessures, le tout avec du soleil et pas de pluie, une très belle matinée pour nos 20 gars.
L’objectif, bien qu’ambitieux surtout en période de vacances scolaires, a été dépassé, puisque nous avons récolté 660 €, soit 60 € de plus sur les 600 € attendus. Nous avons donc pu acheter 32 maillots.
Des amis, des adhérents des Voisins Solidaires, des connaissances, des anonymes, des collègues … en tout, quinze donateurs ont participé à cette action. Un grand bravo et merci à Nathalie, Martine, Marie, Marc, Amandine, Valérie, Dominique, Laure, Catherine, Ségolène, Raphaël, Richard, Laurence, Pierre-Emmanuel et Capucine.
Bien sûr, nous avons pris soin de les remercier avec une photo personnalisée pour chacun d’eux, et plusieurs sont mêmes venus participer à un entraînement pendant l’été pour offrir en main propre un maillot à un de nos joueurs.
Seul point noir de cette opération : dans le délai entre la commande des maillots et leur livraison, plusieurs de nos joueurs ont été transférés en province, mais nous faisons notre possible pour leur délivrer malgré l’éloignement géographique.